Présence
Chrétienne N° 240 du jeudi 5 mai 2016 Dans
ce numéro entre autres : Lancement
du Tribunal ecclésiastique interdiocésain de Lomé Le Tribunal ecclésiastique interdiocésain de
Lomé (TEIL) a été officiellement lancé, le 20 avril dernier. C’était dans la
soirée, au cours d’une messe pontificale présidé par Mgr Isaac Jogue Gaglo, évêque d’Aného,
en l’église paroissiale Cristo Risorto de Hédzranawoé, en présence Mgr Anyilunda,
évêque de Dapaong, et d’une foule de prêtres et de
fidèles. Hormis le Modérateur du Tribunal ecclésiastique
interdiocésain de Lomé (TEIL), Mgr Nicodème Barrigah-Benissan,
évêque d’Atakpamé, en retraite à Alédjo
avec son clergé, les dix (10) membres du TEIL ont été nommés, puis présentés
aux participants au cours de cette eucharistie. Ces derniers, tous
canonistes, ont respectivement prêté serment, après la
profession de foi du Vicaire Judiciaire, le Père Gilbert Lebine du diocèse de Dapaong. Ils ont fait, entre
autres, le serment de « garder le secret professionnel dans l’exercice
de leurs charges ». Dans sont mot
d’ouverture de la célébration, Mgr Isaac Jogue Gaglo a déclaré que l’Eglise catholique du Togo, sait
qu’elle a l’impérieuse mission « de poursuivre son effort sur le plan de
la doctrine et de la pastorale, de la conduite et de la pratique du
législatif et du judiciaire. « Je suis heureux de cette occasion qui
réunit, pour la première fois, ceux qui dans notre pays vont incarner
la fonction judiciaire de l'Eglise au service de la vérité dans la charité
pour l’édification du Corps du Christ, a-t-il
confié. Vous savez bien, a rappelé l’évêque
d’Aného, qu’il est de la vocation de l'Eglise de s'efforcer de se faire
l'interprète et la protectrice de cette soif de dignité et de justice
si vivement ressentie par les hommes et les femmes en ce monde. Citant le
Pape Jean Paul II dans son Discours au tribunal de la rote romaine pour
l'inauguration de l'année judiciaire, le 17 février 1979, Mgr Gaglo a déclaré que l’Eglise a été, est et restera le
principal rempart qui défendra la personne humaine tout au long de sa vie
terrestre, depuis sa conception jusqu’à sont
terme naturel. Dans son homélie, le célébrant principal a
déploré l’existence dans nos familles, de blessures à panser, de
plaies béantes à laver et soigner en vue de l’épanouissement. Dans
cette perspective, le ministère de la justice est confié aux membres
de « ce tribunal ecclésiastique qui sera le lieu de la miséricorde
de Dieu ». Aux membres du Tribunal ecclésiastique
interdiocésain de Lomé, « pionnier en la matière dans notre
pays », l’évêque a rappelé
que l’activité judiciaire de l’Eglise porte une empreinte pastorale intrinsèque (…) et que le Concile
Vatican II engage la responsabilité des tribunaux ecclésiastiques à
cet effet. Cette cérémonie de lancement officiel du TEIL a
été précédée, par une formation sur le tribunal ecclésiastique à l’attention
des prêtres, religieux, religieuses et laïcs des institutions et
œuvres de l’archidiocèse de Lomé. Initiée par
l’archidiocèse, cette formation a été animée du 19 au 21 avril au
Centre Christ Rédempteur par le Père Gilbert Lebine,
Vicaire Judiciaire du TEIL. Ce tribunal dont le siège se trouve
à Lomé, dans l'enceinte du siège de la Conférence des
Évêques du Togo (CET), a pour mission de connaître les éventuelles
causes en nullité de mariage. Charles Ayetan Médias
traditionnels et évangélisation : un rapport fructueux Le Centre d’Education Spirituelle pour
l’Apostolat des Laïcs (CESAL) a accueilli dans ses locaux les 23 et 30
avril dernier un colloque qui a vu la participation d’une quarantaine de
fidèles laïcs dont les délégués paroissiaux de communication
sociale des paroisses de l’archidiocèse de Lomé et les représentants
de la Direction Diocésaine des Œuvres de Lomé et du Centre Catéchétique
« Parole et Vie ». Initié par la Commission Diocésaine Catholique
pour les Communications Sociales (CDCCS) en partenariat avec l’association
catholique mondiale pour la communication (SIGNIS), ce colloque a été placé
sous le thème « les médias traditionnels au service de
l’évangélisation ». La cérémonie d’ouverture fut dirigée par le
Très Révérend Père Pierre Dovi N’Danu-Alipui, président de la CDCCS, en présence du
Révérend Père Martial Tsikata, Directeur
diocésain des Œuvres. Cette rencontre de réflexion et d’échanges a
permis aux participants de porter un nouveau regard sur les médias
traditionnels (journaux, télévision, radio, livres) élargis aux moyens de
communication tels que le conte, les légendes, les fables, les devinettes,
les proverbes, les sketches, les chants, etc. Comment mettre ces outils
légendaires de communication sociale au service de la foi chrétienne en vue
d’un apostolat fructueux ? C’est à cette question que répond le
colloque. Différentes présentations thématiques ont été au centre de ces deux
journées. Par ailleurs, les débats et travaux en atelier ont été des moments
uniques d’échange de connaissance entre formateurs et participants. La journée du samedi 23 avril a été enrichie par
la présentation de trois sous-thèmes : « les médias
traditionnels au service de l’éducation chrétienne catholique »,
« l’évangélisation à travers les médias sociaux »,
« Marketing des médias : principes et compétences »
respectivement développés par M. Sylvestre Amévi Dabla, journaliste et consultant médias ; M. Charles
Ayetan, journaliste et critique de cinéma ; M.
Thomas Akato, formateur en communication. Une semaine plus tard, fidèles à
leur vocation de communicateur, les participants se sont une fois encore
réunis autour de la Sœur Gertrude Johnson, formatrice et animatrice
à Radio Maria Togo, pour nourrir leurs réflexions à propos du
sous-thème « les médias traditionnels au service de la
catéchèse et de l’annonce de l’évangile ». Ce dernier vient comme
un bilan thématique de cette rencontre à l’issue de laquelle
différents groupes ont été constitués pour les travaux en ateliers sur le
message du Pape François à l’occasion la 50ème
Journée mondiale des communications sociales le 08 mai prochain placée sous
le thème : « Communication et miséricorde : une
rencontre féconde ». Sous l’action de l’Esprit Saint, les séances de
réflexion ont accouché d’idées originales et la restitution des travaux en
atelier a été un moment riche en connaissances nouvelles. Il en ressort que
loin de considérer les instruments de communication traditionnels comme
symboles de paganisme, ils devraient plutôt être pleinement intégrés
dans les activités d’évangélisation afin d’y apporter une touche
d’authenticité car ils constituent une richesse culturelle. Ce qui donne un sens
à cette conclusion de la Sœur Gertrude : « Il faudrait
des colloques plus nombreux et plus réguliers pour discuter sur des questions
spécifiques d’adaptation des moyens traditionnels de communication à
la transmission de la foi chrétienne. C’est ainsi qu’on pourrait sérieusement
apporter une transformation et une assimilation de nos valeurs
traditionnelles ». Blandine Brathold Ordre
des Frères Mineurs de la Province du Verbe Incarné Frère
Virgile Agbessi, ofm, élu
ministre provincial lors du chapitre tenu à Lomé Les frères franciscains de l’Ordre des
Frères Mineurs de la Province du Verbe Incarné qui regroupe le Bénin,
le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo, ont tenu leur
chapitre du 11 au 16 avril dernier à Lomé. C’était un temps
d’arrêt pour revoir la vie de la Province, faire le bilan et repartir
sur de nouvelles bases. A l’issue des travaux de ce chapitre, un nouveau
gouvernement a été élu avec à sa tête Frère Virgile Agbessi, comme ministre provincial. A son élection, le nouveau ministre provincial a
rendu grâce à Dieu, puis demandé aux uns et aux autres de prier pour
la bonne marche de sa mission. « Quand on va au chapitre, on est
serviteur, on appartient à une famille et le chapitre est une
assemblée souveraine où l’on va célébrer la famille, la joie de se
retrouver entre frères (…) Un chapitre rassemble tous les
frères. C’est le lieu aussi où nous venons faire le bilan de
notre vie, repartir sur de nouvelles bases. Avant son élection par ses pairs, le nouveau
ministre provincial, Frère Virgile Agbessi, était
en mission en Italie. De nationalité béninoise, il a été ordonné le 18
août 2007 par Mgr Denis Amuzu-Dzakpah. Dorothée Broohm |
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