Présence
Chrétienne N° 237 du jeudi 4 février 2016 . Dans
ce numéro entre autres : Fondacio-Togo
: Engagement de nouveaux membres et
lancement de l’année pastorale Une quarantaine
de membres de Fondacio-Togo se sont engagés le 10
janvier dernier à servir au sein de ce mouvement international
chrétien. C’était au cours d’une eucharistie présidée par le RP Paul Messan, curé, en l’église Notre Dame de Fatima d’Avédji. L’homélie au
cours de cette messe a été prononcée par l’abbé Jean-Paul Eyram
Ajavon, diacre, qui a servi au côté du curé, le RP Messan. A l’occasion de cette fête du baptême
du Seigneur, a déclaré l’abbé Ajavon, c’est aussi
nous-mêmes qui sommes en fête, en souvenir de notre
baptême, et c’est le Seigneur lui-même qui nous invite à cette
fête. Il a ensuite commenté les textes du jour
(Isaïe 40,1-5.9-11 ; Psaume 104(103) ; Tite 2,11-14.3, 4-7 ; Luc
3,15-16.21-22)… Le Seigneur
chemine avec nous et sa consolation remplit nos cœurs, a-t-il affirmé, se référant à la première
lecture tirée du livre d’Isaïe. Il a interpellé la chrétienté sur les
promesses faites à Dieu le jour du baptême : « Mais avons-nous
pu respecter ces promesses ? ». « Mon frère, ma sœur, qu’as-tu
fait de ton baptême ? » A ce sujet, l’abbé prédicateur a exhorté le peuple
de Dieu à se mettre debout pour chanter ces promesses, en guise de
renouvellement, à travers le chant populaire éwé « Me fia dzogbe ». A l’instar de Jésus qui a reçu le baptême
des mains de Jean Baptiste, il a appelé à l’humilité ; car, «
l’humilité ouvre toutes les portes ». Après
l’homélie, les membres de Fondacio ont fait leur
engagement au sein de ce mouvement, debout devant l’assistance et face au
célébrant et au président national, Gabriel Amouzou.
Au cours de
cette messe, M. Antoine Dzamah sur invitation du
curé de Totsi, a présenté aux participants, le
fondement de Fondacio et les trois priorités bâties
autour du témoignage chrétien par la transformation de soi, le service
fraternel et l’engagement dans la mise en œuvre de projets de développement
et de solidarité en faveur des jeunes, des adultes et des pauvres notamment. Au sortir de la
messe, M. Amouzou a présenté à la presse le
sens de cette cérémonie d’engagement qui a lieu en ce jour du lancement
officiel de l’année pastorale 2015-2016. Former de
nouvelles générations de responsables Au cours de
cette année pastorale, a indiqué le président national Gabriel Amouzou, Fondacio-Togo envisage
« dans la confiance et la coresponsabilité, élargir la mission en allant
au-delà de nos frontières rejoindre nos cibles et former de
nouvelles générations de responsables témoins de l’Evangile de le monde ». Les chantiers du
mouvement sont nombreux, entre autres : continuer le travail sur les
fondements de la spiritualité Fondacio, s’attacher
davantage au Christ ; imprimer une nouvelle dynamique d’évangélisation ;
repenser la politique de professionnalisation des projets de Fondacio (Succès+, Nazareth, Saint Etienne). Les
membres du mouvement sont résolument engagés à poursuivre le
travail de l’autonomie financière de la communauté de Fondacio-Togo, à favoriser l’expansion et
dynamiser la communauté des jeunes de Kpalimé et
surtout à intégrer l’entrepreneuriat social dans tous les
groupes communautaires et projets de développement et de solidarité. Des
réalisations et projets de Fondacio-Togo ont été
exposés toute la journée dans la cour de la paroisse de Totsi. Charles Ayetan OCDI/Caritas-Togo
: Plus de 20 000 manuels scolaires et matériels didactiques offerts aux
écoles catholiques Les écoles
catholiques du Togo bénéficient d’un don de plus de 20 000 manuels scolaires
et matériels didactiques. Offerts par l’Organisation de la Charité pour le
Développement Intégral (OCDI/ Caritas-Togo) et ses partenaires, les divers
lots de manuels et matériels didactiques ont été réceptionnés le
20 janvier dernier par le directeur national de l’enseignement catholique, le
RP Pierre-Chanel Affognon. La remise des
dons de manuels scolaires et matériels didactiques aux écoles catholiques du
Togo a eu lieu au cours d’une cérémonie officielle présidée par le Dr Eyana Kpemissi Amana, directeur de cabinet représentant le ministre des
enseignements primaire et secondaire. C’était en présence de
l’ambassadeur d’Allemagne au Togo, M. Christop
Sander, du secrétaire général de l’OCDI-Togo, le RP Benoît Abaly Hodanou, du RP Auguste Egah, ancien directeur national de l’enseignement
catholique et actuel directeur de Radio Maria Togo. Le représentant
du ministre, Dr Kpemissi Amana,
s’est réjoui de ce don qui vient renforcer l’éducation scolaire au Togo,
tout en révélant que le gouvernement est actuellement en mission pour
promouvoir une « nouvelle vision de l’enseignement » dans
les différentes régions du pays. Il a souhaité que ces manuels et
matériels « contribuent au renforcement de l’enseignement dans notre pays ». L’ambassadeur
d’Allemagne au Togo, M. Christop Sander, a salué la
coopération entre son pays et le Togo, aussi bien s’agissant d’Etat à
Etat et entre organisations de la société civile, puis remercié les
initiateurs et les partenaires de ce don de manuels et de matériels qui
va contribuer à aider la scolarisation des enfants togolais. A la suite du RP
Benoît Abaly Hodanou, le
RP Pierre-Chanel Affognon a remercié les enfants
allemands et leurs parents qui ont soutenu financièrement ce projet,
de même que son prédécesseur, le RP Egah,
pour la conception et le pilotage de ce projet. D’un coût
total de 189 456 000 Fcfa soit 288 823 €, le
« Projet de dotation des écoles catholiques en manuels scolaires et en
matériels didactiques » a bénéficié de l’appui financier de Kindermissionswerk d’Allemagne à hauteur de 186
606 000 F CFA soit 284 479 €. Le projet a pour
objectif général de « contribuer à l’amélioration de la qualité de
l’enseignement au sein des écoles catholiques du Togo ». Spécifiquement, il
vise le « renforcement de la disponibilité en manuels pédagogiques et en
matériels didactiques dans les écoles catholiques ». Selon le chef
projet, Emmanuel Plante, « les bénéficiaires directs de ce projet sont les
enseignants des 630 écoles réparties sur les sept diocèses du Togo ». Selon les
chiffres de la Direction Nationale de l’enseignement Catholique (DNEC), on
dénombre au début de l’année scolaire 2014-2015, 630 écoles, 144 418
élèves inscrits et 3754 enseignants. Ce projet vient
combler le manque de manuels scolaires et de matériels didactiques ; les
statistiques faisant état d’un livre de lecture pour trois élèves, un
livre de calcul pour quatre élèves et les livres des enseignants sont
très insuffisants. Le projet de
dotation des écoles catholiques en manuels scolaires et en matériels
didactiques, fait suite à un projet pilote de formation des
enseignants des écoles catholiques des sept diocèses du Togo dont la
phase 1 a été mise en œuvre en 2012, la phase 2 en 2013, la phase
3 en 2014 et la phase 4 en 2015. Les écoles
catholiques au Togo furent créées notamment avec l’arrivée des missionnaires
allemands de la Société du Verbe Divin (SVD) en 1892 en vue de rendre
l’éducation accessible à toutes les populations du Togo sans
distinction de sexe, de religion ou d’ethnie. « Les écoles
catholiques sont des établissements d’éducation à but non lucratif et
d’intérêt national » Charles Ayetan «
Activer, stop à la violence », formation des guides et éclaireuses L’Association
des Guides du Togo en collaboration avec l’Association Mondiale des
Guides et des Eclaireuses (AMGE) a organisé du 25 au 29 janvier avec l’appui
financier du club service Zonta International, un
séminaire de formation des formatrices nationales et internationales. Cette
rencontre qui avait pour thème « Activer, stop à la
violence » a connu la participation d’une cinquantaine de participantes,
membres des associations nationales, régionales et internationales. L’objectif de
cet atelier de formation a été de préserver les droits fondamentaux des
femmes par la formation des membres sur le phénomène, les causes, ses
effets et ses conséquences. C’était également l’occasion de permettre aux
guides et éclaireuses d’avoir des outils nécessaires pour lutter efficacement
contre le fléau de la violence et de mettre toutes les participantes au
même niveau d’informations et les perspectives envisagées pour une
lutte efficace, commune sur le terrain. Ceci, pour assurer
l’autonomisation de la jeune fille et de la femme. Les
participantes, les guides et éclaireuses ont échangé sur des thèmes
tels que « la violation des droits de la femme », « la protection des
victimes », « des visites de terrains et des échanges d’expérience »… A cet
effet, la représentante de l’Association Mondiale des Guides et Eclaireuses
Mme Zoé Rosoaniaina a fait savoir que leur
mission est de former les formatrices sur la violence à
l’égard des femmes et des filles ainsi que sur leurs droits humains, afin de
mettre en œuvre le programme « Voix sur la violence » sur le terrain.
Ainsi, a-t-elle signifié « En partant d’une murmure qui se transforme en cri,
nous devons nous exprimer, nous associer et inciter à agir dans le
monde entier». Elle a exhorté les guides et éclaireuses à être
plus engagées et armées pour mettre en œuvre leurs plans d’actions, pour
changer la situation. « Ne fermons plus les yeux, faisons entendre nos
voix…Il n’y a aucun doute que pour atteindre les objectifs du millénaire pour
le développement (OMD), il faut donner la place qu’il faut à la
femme dans la société et dans sa famille ». Par la
même occasion, le Zonta International,
partenaire financier de cet atelier par le biais de ONU
Femme, a été représenté par le Gouverneur du District 18, c'est-à-dire
la zone Afrique, pour le mandat 2014-2016, Mme Hortense Chékété.
Ce Club est engagé dans la lutte contre les violences faites aux femmes et de
l’autonomisation de la femme son cheval de bataille. Au cours de son
intervention, Mme Chéketé a exposé le point de vue
du Club sur les violences faites aux femmes en développant des
sous-thèmes sur « Comment nous Zonta, nous
voyons la lutte contre les violences faites aux femmes », « Quelles sont les
racines, les causes des violences », « L’éducation et la scolarisation des
filles », « L’autonomisation économique des femmes »… Mme Hortense Chékété a mis un accent particulier sur les racines de
ses violences. « Ces causes sont dues à nos croyances, à notre
histoire, à notre culture ; en Afrique la femme dans certaines
sociétés est considérée comme un membre de la société qui ne peut pas
apporter une plus-value au développent… ». Or, les femmes représentent « 51%
de la population mondiale » a-t-elle précisé avant de revendiquer : «
nous avons quelque chose à donner, les sociétés doivent en prendre
conscience ». Au cours de son séjour, elle a aussi visité des projets
financés par le Zonta Club de Lomé et le Zonta Club Lomé Millénium. Dorothée Broohm |
© Archidiocèse de
Lomé / CEDICOM - CDCCS 2009-2016